Laboratoire de culture tissulaire et de confinement biologique

L’Organisation mondiale de la Santé estime qu’environ 80 pour cent de la population mondiale est infectée par un ver parasite, ou helminthe. Bien que ces infections soient rarement mortelles chez l’homme, elles ont des répercussions importantes sur les AVCI (années de vie corrigées du facteur invalidité) – soit le nombre d’années de vie en bonne santé perdues en raison d’un décès prématuré ou d’une invalidité. Dans les pays les plus pauvres, ce fardeau pèse lourdement sur les enfants, chez qui ces infections aggravent les problèmes de malnutrition, d’anémie, de croissance freinée, de troubles cognitifs et de vulnérabilité accrue à d’autres maladies. Les maladies infectieuses peuvent avoir de profondes répercussions sur la santé humaine ainsi que sur la santé d’animaux importants sur les plans économique et social. Par exemple, on déplore année après année d’immenses pertes découlant directement de la mortalité du bétail en Amérique du Nord, mais il est maintenant admis que les infections subcliniques (aucun signe apparent de maladie) ont également des effets dévastateurs sur la productivité (par exemple, aux États-Unis, on estime les pertes économiques dues à des infections parasitaires chez le bétail à plus de trois milliards de dollars par année). Au Canada, de nombreuses cultures agricoles à grande échelle, notamment de soya, de blé et de pommes de terre, sont détruites par des infections d’helminthes qui se propagent par le sol. Notre programme de recherche vise à élucider le fonctionnement de ces infections aux échelles microscopique (molécules : gènes et protéines) et macroscopique (environnements touchés : écopaysage, présence de contaminants) dans le but d’aider à alléger le fardeau associé aux helminthes parasites.