Une entreprise utilise autrement de l’équipement de laboratoire pour faire avancer son idée de produit

Après des mois de recherche, un chercheur-entrepreneur québécois a trouvé l’expertise dont il avait besoin pour tester une boisson enrichie en oxygène unique en son genre

Olivia Carey,

Le chercheur-entrepreneur Daniel Sdicu, qui dirige l’entreprise IVe État Inc. située à Granby au Québec, a passé des mois à chercher le bon partenaire pour l’aider à développer un nouveau produit : de l’eau embouteillée enrichie en oxygène.

Cette eau, que le chercheur a appelée « ACKA », contient près de 50 mg d’oxygène dissous par litre, en comparaison avec l’eau du robinet qui n’en contient que 8 à 10 mg. Selon lui, ACKA pourrait avoir de nombreuses applications dans les secteurs des soins médicaux et de l’agriculture notamment.

Avant d’effectuer des essais de ces éventuelles applications, une importante étape est de confirmer la présence de millions de minuscules bulles d’oxygène dans l’eau car elles sont 1000 fois plus petites que les microbulles de dioxyde de carbone contenues habituellement dans une canette de boisson gazeuse et par conséquent, invisibles à l’œil nu.

Pour trouver un partenaire qui l’aiderait à valider la présence des nanobulles, le chercheur s’est donc tourné vers le Navigateur d’installations de recherche et a contacté le chercheur Marc Lavertu, directeur du Laboratoire de Biomatériaux et du Cartilage de Polytechnique Montréal.

Monsieur Sdicu a abordé Marc Lavertu avec une idée singulière : pouvait-on caractériser des nanobulles d’oxygène au moyen du NanoSight, cet appareil qui sert généralement à mesurer les nanoparticules solides et non pas gazeuses étant disponible dans son laboratoire.

Le professeur Lavertu et Étienne Jeandupeux, un étudiant faisant partie de son équipe à l’époque, n’étaient pas certains de la faisabilité du projet. « Mais cela a fonctionné! », s’exclame monsieur Sdicu.

Les chercheurs ont introduit de l’eau ACKA embouteillée directement dans le NanoSight, puis au moyen de la caméra placée à l’intérieur, ils ont filmé les nanobulles d’oxygène ce qui a permis de définir leur taille et de confirmer leur présence dans l’eau.

Selon monsieur Sdicu, l’utilisation des nanobulles est un domaine émergent, un domaine pour lequel peu de travaux de recherche ont été réalisés au Canada pour trouver des applications possibles. Actuellement, seuls quelques chercheurs ont accès aux outils nécessaires pour les caractériser.

Monsieur Sdicu compte retourner au laboratoire du professeur Lavertu pour réaliser de nouveaux essais et vérifier la stabilité de la concentration en nanobulles dans le temps.

Ensuite, il lui faudra confirmer si l’oxygène présent dans l’eau ACKA peut traverser le système digestif pour aller circuler dans le système sanguin ce qui, croit-il, pourrait permettre d’oxygéner l’organisme et de pallier certains problèmes respiratoires.

« Plusieurs médecins et chercheurs ne croient pas que ce soit possible mais nous allons nous efforcer à démontrer le contraire » a-t-il confié.

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